Type de document : synthèse scientifique publiée dans Animal Welfare
Auteurs : Emeline Nogues, Jane Stojkov, Biljana Jonoska Stojkova, Marina A.G. von Keyserlingk, Daniel M. Weary
Résumé en français (traduction) : Efficacité de la gestion de la douleur pour la castration des bovins : Une revue systématique et une méta-analyse
De nombreuses recherches ont évalué les méthodes de contrôle de la douleur lors de la castration des bovins, mais il n’y a toujours pas de consensus sur les meilleures pratiques. Nous avons réalisé une revue systématique et une méta-analyse des recherches publiées incluant à la fois un contrôle non traité (c’est-à-dire une castration sans atténuation de la douleur) et au moins un traitement analgésique unimodal ou multimodal (c’est-à-dire une castration avec un anesthésique local seul ou en combinaison avec un anti-inflammatoire non stéroïdien) afin de résumer les résultats sur la gestion de la douleur lors de la castration. Les études ont été incluses si elles pratiquaient la castration par chirurgie, élastration ou écrasement, et rapportaient au moins l’un des résultats suivants : cortisol, variation du poids corporel, piétinement, léchage des plaies, évaluation subjective de la douleur à l’aide d’une échelle visuelle analogique, ou longueur des foulées. Notre recherche a permis d’identifier 383 publications, dont 17 ont été retenues. La plupart des publications portaient sur la castration chirurgicale (n = 14) et le résultat le plus fréquemment rapporté était le cortisol sanguin (n = 13). Aucune des études incluses n’a été jugée comme présentant un faible risque de biais, principalement en raison de l’absence de déclaration des procédures d’insu et des raisons des données manquantes. En utilisant un modèle d’effet aléatoire à trois niveaux, nous avons conclu que l’analgésie multimodale réduisait les concentrations de cortisol sanguin au cours de la première heure suivant la castration chirurgicale par rapport au groupe témoin ; cet effet était réduit mais toujours évident à 3 et 4 heures, mais pas au-delà de 6, 12 et 24 heures. La variabilité des méthodes et des résultats entre les études, ainsi que les risques de biais, entravent notre capacité à fournir des recommandations fondées sur la science pour les meilleures pratiques.
Résumé en anglais (original) : Much research has assessed methods of pain control for cattle castration, but there remains a lack of consensus regarding best practice. We conducted a systematic review and meta-analysis of published research including both an untreated control (i.e. castrated without pain mitigation) and at least one unimodal or multimodal analgesia treatment (i.e. castrated with a local anaesthetic alone, or in combination with a non-steroidal anti-inflammatory drug) to summarise findings on castration pain management. Studies were included if they castrated by surgery, elastration or crushing, and reported at least one of the following outcomes: cortisol, change in bodyweight, foot stomping, wound licking, a subjective assessment of pain using a visual analogue scale, or stride length. Our search identified 383 publications, of which 17 were eligible for inclusion. Most publications focused on surgical castration (n = 14), and the most frequently reported outcome was blood cortisol (n = 13). None of the included studies were assessed as having a low risk of bias, mostly due to a lack of reporting blinding procedures and reasons for missing data. Using a three-level random effect model, we concluded that multimodal analgesia reduced blood cortisol concentrations in the first hour following surgical castration in comparison to the control group; this effect was diminished but still evident at 3 and 4 h, but not beyond at 6, 12 and 24 h. Too few data were available to meaningfully assess other outcomes and methods. Variability in methods and outcomes between studies, and risks of bias, hinder our capacity to provide science-based recommendations for best practice.
