Type de document : article publié par les Chambres d’agriculture France
Auteur : Chambres d’agriculture France
Extrait : On relie souvent les haies et les arbres isolés dans les parcelles à leur impact bénéfique sur la biodiversité et à la lutte contre l’érosion des sols. Leur rôle dans le bien-être animal et l’amélioration consécutive sur les performances des cheptels est plus rarement évoqué quoique loin d’être négligeable. Les bouleversements climatiques que nous connaissons actuellement, qu’il s’agisse de la sécheresse ou des intempéries mettent les troupeaux à l’herbe à rude épreuve. Les haies ou les arbres implantés en plein champ leur permettent de s’abriter du vent, de la pluie et leur procurent de l’ombrage par fortes températures. Sur certaines parcelles particulièrement exposées, l’intensité du vent peut être diminuée de 30 à 50 %. Les animaux d’eux-mêmes iront s’abriter. En pratiquant cette thermo-régulation, ils seront ainsi moins exposés au stress thermique et pourront améliorer leurs performances, qu’il s’agisse de Gain moyen quotidien (GMQ) pour les bovins viande et les ovins ou de production laitière. Il en va de même pour les volailles et les caprins lorsque des prairies ou parcours extérieurs sont aménagés. En cas de trop forte chaleur, le comportement des vaches est ainsi par exemple altéré : il a été mesuré que la rumination s’effectue plus lentement, le rythme cardiaque ralentit et l’ingestion d’herbe se trouve assez fortement amoindrie, ce qui joue sur la croissance et la production de lait. Selon VetAgro Sup, une vache est considérée en situation de stress thermique dès 22 °C et un taux d’humidité de 50 %. Sur ce sujet, une publication richement documentée a été réalisée par les conseillers agroforestiers des Hauts-de-France.
Une surface de grattage essentielle
Au-delà de leur rôle face aux aléas climatiques, les arbres ou les haies offrent également des surfaces de grattage, un facteur de bien-être animal souvent sous-estimé. Ce comportement naturel stimule la circulation sanguine, agit comme un déstressant – notamment dans les relations de dominance – et apaise certaines piqûres de parasites.
D’autres bénéfices afférents
Tout cela s’ajoute, bien sûr, aux autres bénéfices couramment mis en avant, tels que :
– Le maintien de la biodiversité
– La lutte contre l’érosion des sols et le ruissellement de l’eau
– La création de puits de carbones…
Les Chambres d’agriculture en appui
Qu’il s’agisse de l’entretien des haies ou des arbres de plein champ, de leur implantation, ou du raisonnement de leur aménagement (notamment en cas de regroupement parcellaire), les 140 conseillers et conseillères agroforestiers des Chambres d’agriculture peuvent vous accompagner et vous conseiller, de manière totalement indépendante et pertinente, dans vos réflexions et projets. N’hésitez pas à les contacter.
