Type de document : article de revue publié dans Frontiers in Veterinary Science
Auteurs : Jenni L. McDonald, Dave J. Hodgson, Claire Roberts, Lauren Finka, Vicky Halls,Rae Foreman-Worsley
Résumé en français (traduction) : Gestion des chats domestiques au Royaume-Uni : enseignements à tirer au niveau mondial
La surpopulation des chats domestiques peut avoir des conséquences négatives pour les chats, les humains et l’environnement. Une approche globale de la gestion nécessite un système de services prenant en compte les chats domestiques, ceux vivant dans des refuges et ceux vivant en liberté. La gestion de la population doit également être envisagée à l’échelle locale, en tenant compte des spécificités de chaque environnement, tant pour les chats que pour les humains. Il n’existe pas de solution simple et globale pour gérer efficacement la population féline. Pour améliorer la gestion à long terme, il faut s’attaquer aux causes profondes de la surpopulation, plutôt que de se contenter de contrôler le nombre de chats errants. Le rôle des organisations de placement peut être optimisé en n’accueillant que les chats qui peuvent être placés et en gérant les autres chats errants par des interventions au niveau communautaire. Ces approches sont bénéfiques pour le bien-être des chats et de leurs soigneurs, et contribuent en fin de compte à aider davantage de chats. Les processus démographiques, notamment la reproduction et la survie des chats, ainsi que la capacité d’accueil de leur environnement, doivent également être pris en compte dans la gestion des chats errants sans propriétaire. Les effets compensatoires, tels que le déplacement de chats provenant de populations voisines sans propriétaire ou avec propriétaire à la suite d’une baisse de population due à la stérilisation et au retour ou au placement, peuvent contribuer au succès limité des programmes de gestion. La sensibilisation des personnes qui s’occupent des chats à l’alimentation et à son effet sur la capacité d’accueil locale est susceptible de constituer un élément précieux de la gestion des populations. Une meilleure compréhension des processus démographiques des chats domestiques et des caractéristiques, attitudes et comportements des membres des communautés locales permettra de tempérer les attentes irréalistes quant au succès de la gestion des populations. La réduction significative des effectifs par le biais de la mortalité naturelle peut prendre du temps, et les réductions à court terme peuvent être trompeuses, car les populations peuvent revenir en raison de processus compensatoires. Cette compréhension plus large, tant au sein des communautés concernées que parmi les personnes qui participent activement à la gestion, est essentielle pour élaborer des solutions pratiques avec des résultats réalistes. En effet, lorsqu’il y a des chats domestiques ou des chats errants sans propriétaire dans le voisinage, la gestion de la population doit être considérée comme un ensemble de services permanents qui doivent être maintenus et adaptés au fil du temps.
Résumé en anglais (original) : The overpopulation of domestic cats has the potential to result in negative outcomes for cats, people and the surrounding environment. A whole-population approach to management requires a system of services considering owned, shelter and free-living, unowned cats. Population management should also be considered at a localised level, with thought given to the unique populations of both cats and people in each environment. There is no simple, overarching solution to effective cat population management. Long-term management improvements require the addressing of root causes of overpopulation, rather than simply controlling the abundance of unowned cats. The role of rehoming organisations can be optimised by taking in only those cats that are suitable for rehoming and managing other unowned cats through community-level interventions. These approaches are beneficial for cat welfare, the welfare of cat carers and ultimately help more cats. Population processes, including reproductive output and survival of cats, and the carrying capacity offered by their environment, should also be critical considerations for the management of free-living, unowned cats. Compensatory effects, such as the movement of cats from neighbouring unowned or owned populations following population declines due to trap-neuter-return or rehoming, may contribute to the limited success of management programs. Education of cat carers around feeding and its effect on local carrying capacity is likely to be a valuable component of population management. Unrealistic expectations for the success of population management will be mitigated via better understanding of the population processes of domestic cats and of the attributes, attitudes and behaviours of people within local communities. It can take time for population numbers to reduce meaningfully via natural-cause mortality, and short-term population reductions can be misleading as populations may return due to compensatory processes. This wider understanding both within affected communities and for those actively participating in management is critical to developing practical solutions with realistic outcomes. Indeed, where there are owned cats or neighbouring free-living, unowned cats, then population management should be considered a permanent range of services that need to be sustained and adapted over time.
