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Evaluation du bien-être animal et EtiquetageGénétique

Are higher-welfare systems really too costly or inefficient?

By 1 septembre 2025septembre 9th, 2025No Comments

Type de document : article publié dans Poultry World

Auteur : Tony Mcdougal

Extrait en français (traduction) : Les systèmes de protection sociale sont-ils vraiment trop coûteux ou inefficaces ?
Un nouvel article publié dans la revue Nature Food évalue l’impact de l’Engagement européen sur le poulet, une initiative appelant les entreprises alimentaires à adopter des races à croissance plus lente et des normes de bien-être plus élevées. Alors que les inquiétudes liées à l’augmentation des coûts et des émissions ont constitué des obstacles à l’adoption de ces mesures, l’article cherche à relativiser ces inquiétudes.
Remise en question des hypothèses
Par exemple, en utilisant les coûts de l’externalité carbone de l’UE (le coût pour les entreprises d’émettre une tonne de CO₂ dans le cadre du système européen d’échange de quotas d’émission), les travaux ont montré qu’il en coûte moins d’un centième de centime pour éviter chaque heure de douleur intense, ce qui équivaut aux émissions produites par la conduite d’une voiture standard sur une distance d’environ 15 mètres.
L’étude montre que le passage de races de poulets à croissance rapide à des races à croissance plus lente, conformément à l’Engagement européen sur le poulet, permet d’éviter au moins 15 à 100 heures de douleur intense par oiseau, pour un coût supérieur de seulement 1 USD par kg de viande. Ces résultats remettent en question les hypothèses selon lesquelles les systèmes de bien-être supérieur sont trop coûteux ou inefficaces, et offrent un cadre solide pour évaluer les considérations relatives au bien-être, à l’économie et à l’environnement.
Mesures environnementales
Elles remettent également en question l’idée que l’intensification de l’agriculture animale, axée sur une croissance plus rapide, peut être défendue pour des raisons environnementales, étant donné les dommages disproportionnés et graves causés au bien-être par la production intensive et les différences minimes en matière de mesures environnementales.
La recherche applique le cadre de l’empreinte de bien-être, une méthode scientifique qui permet désormais de chiffrer le bien-être des animaux. Appliquée aux poulets de chair, les vertébrés terrestres les plus peuplés de la planète (plus de 70 milliards d’oiseaux chaque année), elle révèle le bilan des pratiques industrielles actuelles : les taux de croissance rapides entraînent des boiteries généralisées, des problèmes cardiovasculaires, un stress thermique et une faim chronique, qui provoquent des douleurs invalidantes et atroces.
Faire du bien-être animal une priorité politique
« Ce ne sont pas des valeurs abstraites. Elles nous permettent de mettre le bien-être animal sur le même pied que d’autres priorités politiques », a déclaré le Dr Kate Hartcher, chercheur principal au Welfare Footprint Institute et l’un des auteurs de l’article. « Lorsque l’on compare le coût de l’évitement d’une douleur intense au coût d’autres externalités, les chiffres parlent d’eux-mêmes.
Les estimations de l’impact sur le bien-être incluent également les conditions cachées des oiseaux parents utilisés pour produire les poulets de chair. Parce qu’ils partagent la même génétique de croissance rapide et de prise de poids, mais qu’ils doivent survivre beaucoup plus longtemps, ces oiseaux doivent être soumis à de sévères restrictions alimentaires, ce qui se traduit par une faim permanente et des milliers d’heures de détresse intense. (…)
Comprendre l’impact du bien-être animal
Jusqu’à présent, le bien-être animal ne disposait pas d’une mesure standardisée pouvant être intégrée aux indicateurs financiers et environnementaux. Le cadre de l’empreinte bien-être comble cette lacune en permettant de comprendre et de comparer les impacts sur le bien-être animal à l’aide d’unités communes et faciles à comprendre.
Ce travail marque un tournant dans la manière dont le bien-être animal est pris en compte dans les systèmes alimentaires. En fournissant un moyen clair et scientifique de mesurer l’expérience des animaux, le cadre de l’empreinte bien-être permet de mener des réformes significatives et de s’assurer que les animaux ne sont plus laissés pour compte. (…)

Extrait en anglais (original) : A new commentary published in the journal Nature Food evaluates the impacts of the European Chicken Commitment, an initiative calling on food companies to adopt slower-growing breeds and higher welfare standards. While concerns over increased costs and emissions have been barriers to adoption, the paper looks to put those concerns into perspective.
Challenging assumptions
For example, using EU carbon externality costs (the cost for companies to emit 1 tonne of CO₂ under the EU Emissions Trading System), the work showed that it costs less than one-hundredth of a cent to prevent each hour of intense pain, which is equivalent to the emissions from driving a standard car for about 15 m.
The paper shows that switching from fast-growing to slower-growing chicken breeds, in line with the European Chicken Commitment, prevents at least 15-100 hours of intense pain per bird, at a cost of just US$1 more per kg of meat. The findings challenge assumptions that higher-welfare systems are too costly or inefficient, and offer a robust framework for weighing welfare, economic, and environmental considerations.
Environmental metrics
They also call into question the idea that the intensification of animal agriculture, with a focus on faster growth, can be defended on environmental grounds, given the disproportionate and severe welfare harms intensive production entails and the minimal differences in environmental metrics.
The research applies the Welfare Footprint Framework, a scientific method that now makes it possible to put numbers on animal welfare. When applied to broilers – the most populous land vertebrates on earth (more than 70 billion birds each year) – it reveals the toll of current industrial practices; rapid growth rates lead to widespread lameness, cardiovascular problems, heat stress, and chronic hunger, leading to disabling and excruciating pain.
Making animal welfare a priority policy
“These are not abstract values. They allow us to put animal welfare on the same footing as other policy priorities,” said Dr Kate Hartcher, senior researcher at the Welfare Footprint Institute and one of the authors of the paper. “When you compare the cost of avoiding intense pain to the cost of other externalities, the numbers speak for themselves.”
The welfare impact estimates also include the hidden conditions of the parent birds used to produce meat chickens. Because they share the same genetics for fast growth and weight gain but need to survive for much longer, these birds must be severely feed-restricted, resulting in lifelong hunger and thousands of hours in intense distress. (…)
Understanding animal welfare impacts
Until now, animal welfare has lacked a standardised metric that can be integrated alongside financial and environmental indicators. The Welfare Footprint Framework fills that gap, enabling animal welfare impacts to be understood and compared in common and easy-to-understand units.
This work marks a turning point in how animal welfare is considered in food systems. By providing a clear, science-based way to measure animals’ experiences, the Welfare Footprint Framework makes it possible to drive meaningful reforms and ensure animals are no longer left out of the conversation. (…)

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Extrait du site de Poultry World