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Cognition-émotions

Just like humans, many animals get more aggressive in the heat

By 8 septembre 2025septembre 22nd, 2025No Comments

Type de document : article publié dans Science News

Auteure : Katarina Zimmer

Extrait en français (traduction) : Tout comme les humains, de nombreux animaux deviennent plus agressifs sous l’effet de la chaleur
Les humains ne sont pas les seuls animaux à avoir le sang chaud. En 2016, l’écologiste Kristen Cecala et un collègue ont observé des salamandres à ventre noir (Desmognathus amphileucus) provenant de ruisseaux des Appalaches s’acharner les unes sur les autres dans un incubateur de laboratoire. Ces petits animaux – qui mesurent à peine la longueur d’une main – peuvent se montrer férocement territoriaux, s’agitant pour mordre leurs adversaires ou les faire fuir, explique Mme Cecala, de l’université du Sud à Sewanee, dans le Tennessee. Le « Salamander fight club », comme l’appelle Cecala, a été mis en place pour tester l’impact de la hausse des températures sur le comportement des amphibiens. Il s’est avéré que les salamandres à ventre noir étaient près de quatre fois plus susceptibles d’agir de manière agressive à une température de 25° Celsius – beaucoup plus chaude que celle de leur habitat – que dans des conditions plus naturelles à 15° ou 20° C.
Les salamandres ne sont pas les seules à avoir un comportement agressif. Des études montrent que de nombreux animaux – singes, rats, souris, poissons, fourmis – ont tendance à devenir plus agressifs à des températures plus élevées. Avec le réchauffement de la planète dû au changement climatique, la hausse des températures pourrait affecter subtilement les structures sociales et les écosystèmes de certaines espèces. Mais les résultats de l’étude pourraient aussi nous apprendre quelque chose de plus profond sur la façon dont la chaleur affecte les animaux sur le plan physiologique, et nous donner des indices sur l’augmentation de la violence et de la criminalité chez l’homme par temps chaud. (…) Dans une étude réalisée en 2024, Erin Francispillai, biologiste spécialiste des eaux douces, et ses collègues ont placé des ménés à nez plat (Pimephales notatus) dans des bassins où les températures fluctuaient de 18° à 24° C en l’espace d’une journée – un changement qui imite des conditions similaires documentées dans des cours d’eau qui ont perdu de leur ombre en raison de la déforestation. À des températures plus élevées, les petits poissons se sont comportés de manière plus agressive envers leurs camarades de banc que les poissons maintenus à des températures constantes. (…) Une explication possible de ce lien entre chaleur et agression chez les ectothermes est que la chaleur accélère le métabolisme des animaux, qui consomment davantage d’énergie. Cela nécessite plus de calories, ce qui rend les animaux plus territoriaux et plus agressifs pour s’assurer de la nourriture. (…)
En revanche, les endothermes à sang chaud comme les mammifères peuvent être moins sensibles à ces effets, explique Francispillai, parce qu’ils peuvent refroidir leur corps en transpirant ou en haletant, par exemple. Mais l’association chaleur-agression a été documentée chez certains singes, rats, souris et, selon les recherches de Linnman, même chez les chiens.
Même pour les endothermes, la chaleur augmente le taux métabolique et la perte de calories peut être exacerbée par l’énergie nécessaire pour refroidir leur corps, explique Francispillai. Lorsque la priorité est d’obtenir plus de calories, moins d’énergie peut être consacrée au maintien des comportements sociaux et à la régulation de l’agressivité, suppose-t-elle. Cependant, Linnman suggère que l’augmentation de l’agressivité pourrait également provenir de l’inconfort que les animaux à sang chaud ressentent lorsqu’il fait chaud. (…)
Chez l’homme, les scientifiques se demandent dans quelle mesure la relation agressivité-chaleur est due aux effets biologiques de la chaleur sur le comportement ou à l’augmentation des activités extérieures les jours de chaleur. Mais « comme la corrélation entre la chaleur et l’agression est constante chez de nombreuses espèces, cela suggère que de simples « explications sociologiques » (…) ne sont pas suffisantes », déclare Linnman. (…)

Extrait en anglais (original) : Humans aren’t the only animals with hot tempers. In 2016, ecologist Kristen Cecala and a colleague watched black-bellied salamanders (Desmognathus amphileucus) from Appalachian streams lunge at one another inside a lab incubator. The little animals — barely a hand’s length — can be fiercely territorial, thrashing to bite their opponents or send them fleeing, says Cecala, of the University of the South in Sewanee, Tenn. “Salamander fight club,” as Cecala calls the experiment, was set up to test how rising temperatures would affect the amphibians’ behavior. Black-bellied salamanders, it turned out, were nearly four times as likely to act aggressively at 25° Celsius — much warmer than their stream habitats — compared with more natural conditions at 15° or 20° C. 
And salamanders aren’t alone in their raucous behavior. Studies show that many animals —monkeys, rats, mice, fish, ants — tend to get more aggressive at higher temperatures. As the planet warms due to climate change, rising temperatures could subtly affect some species’ social structures and ecosystems. But the findings may also tell us something deeper about how heat affects animals physiologically — and potentially reveal clues to increased violence and crime among humans in hot weather. (…) In one 2024 study, freshwater biologist Erin Francispillai and her colleagues placed bluntnose minnows (Pimephales notatus) in tanks where temperatures fluctuated from 18° to 24° C within a day — a change that mimics similar conditions documented in streams that have lost shade due to deforestation. At higher temperatures, the small fish behaved more aggressively toward their shoalmates compared with fish kept at constant temperatures. (…) One possible explanation for this heat-aggression link in ectotherms is that warmth dials up the animals’ metabolisms, using up more of their energy. This requires more calories, making animals more territorial and aggressive to secure food. (…)
By contrast, warm-blooded endotherms like mammals may be less sensitive to these effects, Francispillai says, because they can cool their bodies through sweating or panting, for instance. But the heat-aggression association has been documented in some monkeys, rats, mice and, according to Linnman’s research, even dogs.
Even for endotherms, warmth boosts metabolic rates, and calorie loss may be exacerbated by the energy needed to cool their bodies, Francispillai says. When the priority is getting more calories, less energy may go toward maintaining social behaviors and regulating aggression, she speculates. Yet Linnman suggests that increased aggression could also arise from the discomfort that warm-blooded animals feel in hot weather. (…)
In humans, scientists debate the extent to which the aggression-heat relationship is due to biological effects of heat on behavior versus increased outdoor activities on hot days. But “as the heat-aggression correlation is consistent across multiple species, it suggests that simple ‘sociological explanations’ … are not sufficient,” Linnman says. (…)

 

Extrait du site de Science News