Type de document : article socio-économique publié dans Food Quality and Preference
Auteurs : Malte Oehlmann, Irina Dolgopolova, Christina M. Neubig, Jutta Roosen
Résumé en français (traduction) : Consentement à payer pour le bien-être animal en fonction des labels, des produits, des consommateurs et du temps
Ces dernières années, le nombre d’étiquettes indiquant l’amélioration des conditions de bien-être animal sur les produits carnés a augmenté, ce qui rend difficile pour les consommateurs de comprendre, d’évaluer et de comparer les conditions d’élevage d’un produit à l’autre. Sur la base d’une expérience de choix discret mise en œuvre dans trois enquêtes transversales sur une période de 15 mois avec un total de 6 000 répondants allemands, nous estimons le consentement à payer (CAP) pour différents niveaux de bien-être animal associés à différents produits carnés. Nous utilisons trois labels existants dont les exigences en matière de bien-être animal se chevauchent et qui reproduisent la situation du marché allemand de la viande : Le label biologique bien établi ainsi qu’un label binaire de bien-être animal de l’Animal Welfare Initiative et un label d’élevage à plusieurs niveaux qui ont été introduits en Allemagne en 2015 et 2019, respectivement. Nous montrons que le système de label à plusieurs niveaux conduit à une plus grande différenciation des produits et, par conséquent, à des estimations plus élevées de la volonté de payer. Le CAP dépend en outre du type de viande, les améliorations du bien-être animal pour les produits à base de bœuf et de poulet étant beaucoup plus appréciées que celles pour le porc. La volonté d’obtenir le label biologique et le niveau le plus élevé du label d’élevage augmente avec les revenus des ménages. La volonté d’obtenir ces labels pour le poulet est également plus élevée chez les femmes.
Résumé en anglais (original) : In recent years, the number of labels indicating improved animal welfare conditions on meat products has increased making it difficult for consumers to understand, evaluate, and compare husbandry conditions across products. Based on a discrete choice experiment implemented in three cross-section surveys over a period of 15 months with a total of 6000 German respondents, we estimate the willingness to pay (WTP) for various levels of animal welfare associated with different meat products. We use three existing labels with overlapping animal welfare requirements mimicking the situation in the German meat market: The well-established organic label as well as a binary animal welfare label by the Animal Welfare Initiative and a multi-level animal husbandry label which were introduced in Germany in 2015 and 2019, respectively. We show that the multi-level label scheme leads to more product differentiation and, subsequently, higher WTP estimates. WTP further depends on meat type, where animal welfare improvements for beef and chicken products are valued much higher compared to those for pork. WTP for the organic and the highest level of the husbandry label increases with higher household incomes. WTP for these labels on chicken is also higher among women.
