Type de document : enquête scientifique publiée dans Animal Welfare
Auteurs : Yuki Otani, Mariko Kanamori, Hiromi Kato, Cathy M. Dwyer
Résumé en français (traduction) : Variation interculturelle de la compréhension des principes du bien-être animal et des pratiques de gestion des animaux chez les vétérinaires et les professionnels du bien-être animal au Royaume-Uni et au Japon
L’Organisation mondiale de la santé animale décrit le bien-être animal comme un « sujet complexe et à multiples facettes, avec des dimensions scientifiques, éthiques, économiques, culturelles, sociales, religieuses et politiques ». Dans cette étude, une enquête en ligne en anglais et en japonais a été élaborée sur la base des cinq libertés, dans le but d’étudier les attitudes des vétérinaires et des spécialistes du comportement et du bien-être des animaux au Royaume-Uni (RU) et au Japon à l’égard de la gestion des animaux de compagnie, d’élevage, d’expérimentation, de zoo et de la faune sauvage. Les personnes interrogées au Royaume-Uni (n = 212) connaissaient mieux les cinq libertés que celles du Japon (n = 321), mais les deux pays avaient tendance à donner la priorité aux attributs liés à la survie (santé et nutrition) plutôt qu’aux attributs liés à la situation (comportement) et à l’impact sur l’environnement (inconfort). Au Japon, cependant, les répondants ont été moins nombreux que ceux du Royaume-Uni à reconnaître l’importance de la « liberté d’exprimer un comportement normal » pour les animaux domestiques. Dans les vignettes présentant des situations pratiques de gestion des chats et d’euthanasie des chiens, les répondants britanniques considèrent que l’accès à l’extérieur représente une meilleure gestion pour le bien-être des chats, tandis que la plupart des répondants japonais pensent que les chats devraient être entièrement gérés à l’intérieur, bien que les avantages et les risques liés à l’accès à l’extérieur soient reconnus de la même manière dans les deux pays. Pour la vignette de la douleur du chien liée à une tumeur incurable, la douleur intense et le stress mental du chien ont motivé les répondants des deux pays à envisager l’euthanasie. Cependant, pour les Japonais, les données suggèrent que le stress mental n’est pas associé à l’incapacité du chien à exprimer un comportement normal. Ces données soulignent l’importance de comprendre la manière dont les gens perçoivent les animaux dans différents contextes et l’intérêt de prendre en compte les différentes approches culturelles.
Résumé en anglais (original) : The World Organisation for Animal Health describes animal welfare as a “complex and multi-faceted subject with scientific, ethical, economic, cultural, social, religious and political dimensions.” In this study, an online survey in English and Japanese was developed based on the Five Freedoms, with the aim of investigating attitudes of veterinarians and behaviour/welfare scientists in the United Kingdom (UK) and Japan toward management of companion, farmed, experimental, zoo and wildlife animals. Respondents from the UK (n = 212) were more familiar with the Five Freedoms than those from Japan (n = 321) but both countries tended to prioritise ‘survival-related’ attributes (health and nutrition) over ‘situation-related’ attributes (behaviour) and the environmental impacts (discomfort). In Japan, however, fewer respondents recognised the ‘Freedom to express normal behaviour’ as important for domesticated animals compared to UK respondents. When considering vignettes with practical situations of cat management and dog euthanasia, UK respondents considered the provision of outdoor access to represent better management for cat welfare while most Japanese respondents thought cats should be managed entirely indoors, although the benefits and risks of going outdoors were similarly recognised in both countries. For the vignette of dog pain relating to an incurable tumour, severe pain and the dog’s mental stress motivated respondents from both countries to consider euthanasia. However, for Japanese respondents, the data suggested a perception that mental stress did not have an association with the dog’s inabilities to express normal behaviour. These data highlighted the importance of understanding the manner in which people perceive animals in different contexts and the value of considering different cultural approaches.
