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Conduite d'élevage et relations homme-animal

The Power of a Positive Human–Animal Relationship for Animal Welfare

By 9 novembre 2020novembre 24th, 2020No Comments

Type de document : revue scientifique publiée dans Frontiers in Veterinary Science.

Auteurs : Jean-Loup Rault, Susanne Waiblinger, Xavier Boivin, Paul Hemsworth

Résumé en français (traduction) : Les animaux domestiques recherchent et aiment souvent interagir avec les humains. Les relations positives entre l’homme et l’animal peuvent susciter des émotions positives et d’autres résultats positifs en matière de bien-être. Néanmoins, notre compréhension des processus sous-jacents qui régissent la perception positive de l’homme par les animaux est incomplète. Nous abordons les mécanismes potentiels impliqués dans le développement et le maintien de relations homme-animal positives du point de vue de l’animal. Cela englobe l’habituation, l’apprentissage associatif et éventuellement l’attachement ou le lien basé sur la communication et la cognition sociale. Nous passons en revue les indicateurs de la littérature pour évaluer une relation positive entre l’homme et l’animal. Nous définissons opérationnellement cette relation positive comme l’animal qui fait preuve d’une approche volontaire et d’une proximité spatiale (recherche) et qui montre des signes d’anticipation, de plaisir, de détente ou d’autres indicateurs d’une expérience enrichissante de l’interaction avec l’homme. Pour la recherche, nous recommandons de tenir compte de la relation de base entre l’homme et l’animal dans la vie quotidienne de l’animal, et d’incorporer un traitement témoin plutôt que de comparer uniquement les traitements d’interaction positive et négative. En outre, les caractéristiques des animaux, telles que l’expérience antérieure, la génétique et la prédisposition individuelle, ainsi que les caractéristiques contextuelles liées à l’environnement social et physique, peuvent moduler la perception de l’homme par les animaux. La relation homme-animal est également influencée par les caractéristiques humaines, telles que la familiarité de la personne avec l’animal, les attitudes, les compétences et les connaissances. Nous soulignons les implications pour les pratiques actuelles et suggérons des solutions simples, comme prêter attention à la réaction comportementale de l’animal face à l’homme et donner à l’animal le choix et le contrôle en termes de quand et comment interagir avec l’homme. Les applications pratiques visant à obtenir une perception positive des humains pourraient être mieux utilisées, par exemple en incorporant des principes de formation, tout en gardant à l’esprit la confiance et la sécurité des deux partenaires. Dans l’ensemble, il est de plus en plus évident, dans la littérature scientifique, qu’une relation positive entre l’homme et l’animal peut apporter des récompenses intrinsèques aux animaux et, par conséquent, bénéficier au bien-être de ces derniers. Des recherches supplémentaires sont nécessaires sur les processus sous-jacents à l’établissement d’une relation homme-animal positive et efficace, notamment en ce qui concerne le type, la fréquence et la durée des interactions humaines nécessaires. En particulier, l’importance de donner aux animaux le sens de la participation active dans leurs interactions avec l’homme reste mal comprise.

Résumé en anglais (original) : Domestic animals often seek and enjoy interacting with humans. Positive human–animal relationships can elicit positive emotions and other positive welfare outcomes. Nevertheless, our understanding of the underlying processes that govern the positive perception of humans by animals is incomplete. We cover the potential mechanisms involved in the development and maintenance of positive human–animal relationships from the perspective of the animal. This encompasses habituation, associative learning, and possibly attachment or bonding based on communication and social cognition. We review the indicators from the literature to assess a positive human–animal relationship. We operationally define this positive relationship as the animal showing voluntary approach and spatial proximity (seeking) and signs of anticipation, pleasure, relaxation, or other indicators of a rewarding experience from interacting with the human. For research, we recommend accounting for the baseline human–animal relationship in the animal’s everyday life, and incorporating a control treatment rather than only comparing positive to negative interaction treatments. Furthermore, animal characteristics, such as previous experience, genetics, and individual predisposition, as well as contextual characteristics related to the social and physical environment, may modulate the perception of humans by animals. The human–animal relationship is also influenced by human characteristics, such as the person’s familiarity to the animal, attitudes, skills, and knowledge. We highlight implications for current practices and suggest simple solutions, such as paying attention to the animal’s behavioral response to humans and providing choice and control to the animal in terms of when and how to interact with humans. Practical applications to achieve a positive perception of humans could be better utilized, such as by incorporating training principles, while keeping in mind trust and safety of both partners. Overall, there is growing evidence in the scientific literature that a positive human–animal relationship can bring intrinsic rewards to the animals and thereby benefit animal welfare. Further research is needed on the underlying processes to establish an effective positive human–animal relationship, especially in regard to the type, frequency, and length of human interaction necessary. In particular, the importance of providing animals with a sense of agency over their interactions with humans remains poorly understood.

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Extrait du site de Frontiers in Veterinary Science