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Prise en charge de la douleur

Bien-être animal : La castration des porcelets recule en Europe

By 3 juin 2021juin 15th, 2021No Comments

Type de document : Actualité de la France agricole

Auteur : la France agricole avec AFP

Extrait : Sous la pression de la société civile, la castration à vif des porcelets recule sur le Vieux Continent. Pour autant, la production de porcs mâles entiers reste minoritaire en Europe.

Sur 255 millions de porcs abattus par an en Europe, 50 % sont des femelles, 18 % des mâles entiers, 30 % ont été castrés avec ou sans anesthésie préalable, tandis que 2 % ont reçu une « immunocastration » ou « vaccin anti-odeur », selon une estimation de l’Institut du porc (Ifip).

Le nombre de mâles entiers abattus (45 millions) a augmenté de 30 % en cinq ans, selon l’Ifip. Deuxième producteur en Europe, derrière l’Allemagne et devant la France, l’Espagne représente la moitié de ce total (22 millions). Le pays « n’a jamais appliqué la castration à grande échelle », rappelle l’Ifip. La castration y est réservée à des productions de haut de gamme, comme le jambon « pata negra ».

« Poussée » de l’immunocastration

En Allemagne, la castration à vif est interdite depuis le 1er janvier 2021. Jusque-là, la proportion de mâles entiers stagnait depuis 2015, autour de 15 % des mâles, selon l’Ifip. Pour continuer à castrer, du matériel spécifique subventionné par les pouvoirs publics est déployé dans les élevages allemands pour pratiquer une anesthésie générale des porcelets.

En parallèle, il y a « une vraie poussée du vaccin », d’après l’ONG de protection animale Welfarm. L’immunocastration, aussi pratiquée au Brésil et en Australie, dispense d’une castration physique tout en permettant d’éviter que les mâles ne dégagent une odeur repoussante à la cuisson.

Près de 30 % de mâles entiers en France

La filière française est réticente à l’immunocastration, craignant notamment la réaction des consommateurs devant un procédé qui bloque le développement sexuel des porcs, mais aussi en raison des dangers encourus par les éleveurs.

Dans l’Hexagone, la castration reste majoritaire. Elle a toutefois perdu du terrain depuis le début des années 2010 sous l’impulsion de la Cooperl, leader français de la production et de la transformation porcine.

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Extrait du site de la France Agricole