Type de document : article de Cheval Magazine
Auteur : Elodie Pinguet
Extrait : Il y a quelques jours, une table ronde était organisée sur l’hippodrome de Clairefontaine à côté de Deauville par Ouest France et Paris Turf afin d’aborder la question du bien-être équin.
Plusieurs acteurs du monde équestre et de la région se sont réunis à l’hippodrome pour discuter du bien-être équin : Hervé Morin, Président de la région Normandie, l’ancien jockey Jacques Ricou, le Président de la société des courses de Clairefontaine, François Grandcollot ou encore l’association Au-delà des pistes. Comme le résument nos confrères de chez Paris Turf, plusieurs questions ont été soulevées, notamment l’utilisation de la cravache, ou encore la vision dangereuse que peut avoir la discipline aux yeux du grand public. A l’hippodrome de Clairefontaine, on s’est attaché très tôt à cette question du bien-être. Un soin particulier est apporté à la piste, aux obstacles, au revêtement. Les chevaux peuvent arriver la veille de la course pour plus de confort. L’hippodrome dispose également d’un van ambulance.
La reconversion dans les courses
Autre questionnement de taille, la reconversion. Dans le galop la seconde vie des chevaux de course s’est notamment structurée via l’association Au-delà des pistes, via la promotion du talent des chevaux réformés et le placement de ces chevaux dans des structures partenaires où ils seront travaillés pour leur nouvelle vie. Malheureusement, comme le souligne François Grandcollot, il est difficile de reconvertir tous les chevaux. Entre le trot et le galop, il y aurait environ 6000 équidés qui sortent du circuit chaque année. L’idée serait que les propriétaires de chevaux (de course ou les autres !) pensent dès l’acquisition à la future reconversion. « Nous sommes totalement favorables d’arriver à instaurer un système selon lequel cheval entrant à l’entraînement verrait son propriétaire mettre de côté une somme de 500 euros pour en vue de sa reconversion éventuelle », explique Alix Chopin, vice-président d’Au-delà des pistes. « Si un propriétaire veut s’occuper de l’après course, il peut facilement trouver des solutions », ajoute le Président de la Région Normandie, Hervé Morin.
La reconversion dans le Trot, plus difficile à structurer, s’organise néanmoins petit à petit via l’association Passerelle.
Normandie, terre de cheval et de bien-être
On le sait, la Normandie regroupe une forte concentration de chevaux, de haras et d’élevages. C’est tout naturellement que la région a, depuis plusieurs année, débloqué des fonds pour le cheval : « En Normandie, on essaie de développer l’économie du cheval au maximum pour devenir un des grands spots mondiaux sur cette question du cheval. Et j’ai le sentiment que cela le devient de plus en plus réel à travers les énormes investissements réalisés qui participent un peu indirectement au bien-être animal » expliquait Hervé Morin. Ainsi, le campus équin du Cirale, avec son équipement de pointe concerne près de 600 vétérinaires et 70 chercheurs. Citons également le pôle Kinésia, avec sa piscine, son solarium, etc. Sans oublier le label Equures, né en Normandie : « La région finance à hauteur de 80 % tous ceux qui entrent dans la démarche du développement environnemental et du bien-être animal avec le label Equures. Sur 150 structures labellisées, il y en a 100 en Normandie. » D’ici peu, la première école vétérinaire privé française ouvrira à Rouen. Enfin, citons également le projet du Haras national du Pin, avec ses nouvelles pistes, un volet tourisme ou encore le développement d’un programme de formation autour de la sécurité civile afin que les pompiers disposent d’une formation spécifique pour venir au secours des animaux.