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Cognition-émotions

Fowl language: AI is learning to analyze chicken communications to help us understand what all the clucking’s about

By 16 janvier 2024avril 25th, 2024No Comments

Type de document : article publié dans The Conversation

Auteur : Suresh Neethirajan

Extrait en français (traduction) : Le langage des poules : L’IA apprend à analyser les communications des poulets pour nous aider à comprendre ce qui se passe.
Vous êtes-vous déjà demandé de quoi parlent les poules ? Les poules sont de sacrés communicateurs : leurs gloussements, leurs cris et leurs ronronnements ne sont pas de simples sons aléatoires, mais un système linguistique complexe. Ces sons sont leur façon d’interagir avec le monde et d’exprimer leur joie, leur peur et leurs signaux sociaux. Comme pour les humains, le « langage » des poulets varie en fonction de l’âge, de l’environnement et, étonnamment, de la domestication, ce qui nous donne un aperçu de leurs structures sociales et de leurs comportements. La compréhension de ces vocalisations peut transformer notre approche de l’aviculture, en améliorant le bien-être et la qualité de vie des poulets. Nos recherches à l’université Dalhousie appliquent l’intelligence artificielle (IA) pour décoder le langage des poulets. Ce projet devrait révolutionner notre compréhension de ces créatures à plumes et de leurs méthodes de communication, en nous offrant une fenêtre sur leur monde qui nous était jusqu’à présent fermée.
Traducteur pour poulets
L’utilisation de l’IA et de l’apprentissage automatique dans ce projet revient à disposer d’un traducteur universel pour le langage des poulets. L’IA peut analyser de grandes quantités de données audio. Comme le montrent nos recherches, qui doivent encore faire l’objet d’une évaluation par les pairs, nos algorithmes apprennent à reconnaître les schémas et les nuances dans les vocalisations des poulets. La tâche n’est pas simple : les poulets émettent toute une gamme de sons dont la hauteur, la tonalité et le contexte varient. Mais grâce à des techniques avancées d’analyse des données, nous commençons à déchiffrer leur code. Cette percée dans le domaine de la communication animale n’est pas seulement une réussite scientifique ; c’est aussi un pas vers un traitement plus humain et plus empathique des animaux d’élevage. L’un des aspects les plus passionnants de cette recherche est la compréhension du contenu émotionnel de ces sons. Grâce au traitement du langage naturel (NLP), une technologie souvent utilisée pour déchiffrer les langues humaines, nous apprenons à interpréter les états émotionnels des poulets. Sont-ils stressés ? Sont-ils contents ? En comprenant leur état émotionnel, nous pouvons prendre des décisions plus éclairées concernant leurs soins et leur environnement.
Communication non verbale des poulets
Outre les vocalisations, nos recherches portent également sur les indices non verbaux permettant d’évaluer les émotions des poulets. Nos recherches ont également porté sur les clignements d’yeux et les températures faciales des poulets. La manière dont ces éléments peuvent constituer des indicateurs fiables de l’état émotionnel des poulets est examinée dans un article non encore évalué par les pairs. En utilisant des méthodes non invasives telles que la vidéo et l’imagerie thermique, nous avons observé des changements de température autour des yeux et de la tête, ainsi que des variations dans le comportement de clignement des yeux, qui semblent être des réponses au stress. Ces résultats préliminaires ouvrent de nouvelles voies pour comprendre comment les poulets expriment leurs sentiments, tant sur le plan comportemental que physiologique, et nous fournissent des outils supplémentaires pour évaluer leur bien-être.
Des poules plus heureuses
Ce projet n’est pas seulement une question de curiosité académique ; il a des implications dans le monde réel. Dans le secteur agricole, la compréhension des vocalisations des poules peut permettre d’améliorer les pratiques d’élevage. Les agriculteurs peuvent utiliser ces connaissances pour créer de meilleures conditions de vie, ce qui se traduit par des poulets plus sains et plus heureux. Cela peut à son tour avoir un impact sur la qualité des produits, la santé des animaux et l’efficacité globale de l’exploitation. Les connaissances issues de cette recherche peuvent également être appliquées à d’autres domaines de l’élevage, ce qui pourrait conduire à des avancées dans la manière dont nous interagissons avec divers animaux d’élevage et dont nous les soignons. Mais nos recherches ne se limitent pas aux pratiques agricoles. Elle peut influencer les politiques en matière de bien-être animal et de traitement éthique. À mesure que nous comprenons mieux ces animaux, nous nous sentons obligés de défendre leur bien-être. Cette recherche modifie la façon dont nous envisageons notre relation avec les animaux, en mettant l’accent sur l’empathie et la compréhension. (…)

Extrait en anglais (original) : Have you ever wondered what chickens are talking about? Chickens are quite good communicators: their clucks, squawks and purrs are not just random sounds but a complex language system. These sounds are their way of interacting with the world and expressing joy, fear and social cues to one another. Like humans, the “language” of chickens varies with age, environment and surprisingly, domestication, giving us insights into their social structures and behaviours. Understanding these vocalizations can transform our approach to poultry farming, enhancing chicken welfare and quality of life. Our research at Dalhousie University applies artificial intelligence (AI) to decode the language of chickens. It’s a project that’s set to revolutionize our understanding of these feathered creatures and their communication methods, offering a window into their world that was previously closed to us.
Chicken translator
The use of AI and machine learning in this endeavor is like having a universal translator for chicken speech. AI can analyze vast amounts of audio data. As our research, yet to be peer-reviewed, is documenting, our algorithms are learning to recognize patterns and nuances in chicken vocalizations. This isn’t a simple task — chickens have a range of sounds that vary in pitch, tone, and context. But by using advanced data analysis techniques, we’re beginning to crack their code. This breakthrough in animal communication is not just a scientific achievement; it’s a step towards more humane and empathetic treatment of farm animals. One of the most exciting aspects of this research is understanding the emotional content behind these sounds. Using Natural Language Processing (NLP), a technology often used to decipher human languages, we’re learning to interpret the emotional states of chickens. Are they stressed? Are they content? By understanding their emotional state, we can make more informed decisions about their care and environment.
Non-verbal chicken communication
In addition to vocalizations, our research also delves into non-verbal cues to gauge emotions in chickens. Our research has also explored chickens’ eye blinks and facial temperatures. How these might be reliable indicators of chickens’ emotional states is examined in a preprint (not yet peer reviewed) paper. By using non-invasive methods like video and thermal imaging, we’ve observed changes in temperature around the eye and head regions, as well as variations in blinking behaviour, which appear to be responses to stress. These preliminary findings are opening new avenues in understanding how chickens express their feelings, both behaviourally and physiologically, providing us with additional tools to assess their well-being.
Happier fowl
This project isn’t just about academic curiosity; it has real-world implications. In the agricultural sector, understanding chicken vocalizations can lead to improved farming practices. Farmers can use this knowledge to create better living conditions, leading to healthier and happier chickens. This, in turn, can impact the quality of produce, animal health and overall farm efficiency. The insights gained from this research can also be applied to other areas of animal husbandry, potentially leading to breakthroughs in the way we interact with and care for a variety of farm animals. But our research goes beyond just farming practices. It has the potential to influence policies on animal welfare and ethical treatment. As we grow to understand these animals better, we’re compelled to advocate for their well-being. This research is reshaping how we view our relationship with animals, emphasizing empathy and understanding. (…)

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Extrait du site de The Conversation