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Conduite d'élevage et relations homme-animal

Comprendre les profils de dominant et de subordonné dans un lot de bovins

By 1 mars 2021mars 16th, 2021No Comments

Type de document : Article publié dans Réussir Bovins viande

Auteur : Sophie Bourgeois

Extrait : Pauline Garcia, éleveuse et comportementaliste animalière conseille d’adapter son attitude au statut social de l’animal. Elle rappelle que le statut est souvent lié au départ à celui de la mère de l’animal.

 » Attention de pas mettre d’étiquette sur un animal. Son statut peut changer après un réallotement, ou à cause de différents événements dans le troupeau » explique Pauline Garcia. L’arrivée d’un nouveau aussi perturbe le statut de tous les animaux d’un lot. Et si on sépare deux vaches qui ont l’habitude d’être toujours ensemble, se lèchent, se reposent côte à côte, et dont l’une sert souvent de protection à l’autre – ces liens étant très forts et durables – la séparation peut être très déstabilisante pour elles.

« Quand on rompt la hiérarchie, cela constitue un stress. Il est nécessaire de laisser un temps d’adaptation aux animaux pour établir une nouvelle hiérarchie », observe Pauline Garcia. Cela peut prendre entre dix minutes et une heure. Par contre, dans les troupeaux dont la composition est stable, il y a très peu de compétition entre animaux. « La hiérarchie s’exprime surtout quand les accès aux abreuvoirs, à la nourriture, ou aux zones d’ombre au pré sont limités », constate la comportementaliste.

 Une vache dominante peut être agressive avec l’homme. Elle a l’habitude d’avoir physiquement le dessus donc elle n’a pas peur du conflit et ne cède pas. » C’est aussi une vache posée, pas stressée. Dans les déplacements, elle se place au milieu : elle envoie souvent les meneuses devant car elle se préserve des imprévus. Quand on travaille avec une dominante, elle est dans cette attitude et il ne faut donc rien y voir de personnel si elle est peu agréable. Les rapports de force ne sont pas la solution, il faut être plus malin. « On privilégie la récompense alimentaire. Si elle s’énerve par exemple dans le couloir de contention, on attend qu’elle baisse en pression pour lui donner un grattage ou une récompense alimentaire et elle comprend qu’elle obtient cela en se calmant », explique Pauline Garcia.

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Extrait du site Réussir Bovins viande