Type de document : Revue scientifique / Synthèse

Drinking water for liquid-fed pigs

Meunier-Salaün M.C., Chiron J. , Etore F., Fabre A., Laval A., Pol F., Prunier A., Ramonet Y., Nielsen B.

Publié en 2017

L’alimentation liquide peut fournir aux porcs suffisamment d’eau pour rester hydraté et prévenir la soif prolongée. Cependant, le manque d’accès permanent à l’eau douce empêche les animaux de boire lorsqu’ils ont soif. De plus, les différences individuelles entre les porcs dans un enclos peuvent entraîner une distribution inégale de l’eau fournie par les aliments liquides, empêchant certains porcs de satisfaire leurs besoins en eau. Dans cette revue, nous examinons la nécessité et la fourniture d’eau pour les porcs nourris au liquide en termes de performances de production, de comportement, de santé et de bien-être. Nous mettons en évidence les facteurs pouvant conduire à une ingestion d’eau supérieure ou inférieure aux exigences. L’augmentation des besoins en eau peut être causée par de nombreux facteurs tels que la morbidité, la température ambiante ou la concurrence au sein du groupe social, soulignant la nécessité d’un accès permanent à l’eau, comme le prévoit également la législation de l’UE. Les buveurs peuvent être la cible d’un comportement réorienté en réponse à une restriction d’alimentation ou en l’absence de matériel d’enracinement, générant ainsi des pertes en eau. La méthode d’approvisionnement en eau et la conception des abreuvoirs sont essentielles pour assurer un accès facile à l’eau, quel que soit l’état physiologique du porc, et pour limiter la quantité d’eau utilisée, ce qui ne profite pas au porc.

Types de document : Revue scientifique / Synthèse

Catégories d'animaux : Porcins

Mots-clés : Adaptation du milieu à l'animal, Logement, Milieu de vie, Stress

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High-Fibre feeding in gestation

Meunier-Salaün M.C., Bolhuis J.

Publié en 2015

Les truies en gestation sont généralement nourries avec de faibles quantités d’aliments, ce qui peut induire une satiété insuffisante et ne leur permet pas de remplir pleinement leur motivation d’exprimer leurs comportements de recherche de nourriture et d’alimentation. La restriction alimentaire peut donc entraîner de nombreuses occurrences d’activités orales autres que l’alimentation, notamment des stéréotypies, ainsi que de l’agitation et un comportement agressif chez les truies logées en groupe, qui sont interprétées comme des signes d’une motivation et d’une frustration persistantes face à l’alimentation. L’inclusion de fibres dans le régime réduit la densité énergétique des régimes et permet donc des repas plus volumineux sans augmenter l’énergie fournie. De plus, les fibres alimentaires influencent les mécanismes qui améliorent la satiété et la satiété aux niveaux sensoriel, post-digestif et post-absorbant. Ce chapitre examine l’impact des fibres alimentaires sur le comportement et le bien-être des truies en gestation et décrit leurs conséquences potentielles sur les performances … L’ampleur de la réponse aux fibres alimentaires est cependant variable et dépend des caractéristiques du régime fibreux (taux d’inclusion, source de fibres, propriétés physicochimiques), des conditions de logement et d’alimentation et des caractéristiques des truies, notamment la parité, avec des effets plus importants chez les jeunes truies. Les fibres alimentaires fournies pendant la gestation entraînent généralement une consommation alimentaire accrue des truies pendant l’allaitement, probablement en raison de leurs effets sur la taille et la capacité du tractus gastro-intestinal. Les études sur les effets des fibres sur les performances de reproduction sont rares et montrent des résultats variables, qui pourraient être en partie attribués à une surestimation ou à une sous-estimation du contenu énergétique de l’alimentation pendant la grossesse. En conclusion, les fibres alimentaires ont généralement un effet bénéfique sur le comportement et le bien-être des truies en gestation soumises à une restriction alimentaire. L’impact des régimes riches en fibres pendant la gestation sur les performances de reproduction sur plusieurs cycles successifs chez les truies logées en groupe mérite des recherches supplémentaires.

Types de document : Revue scientifique / Synthèse

Catégories d'animaux : Porcins

Mots-clés : Enrichissement, Processus cognitif, Stress

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Régulation des émotions chez l’animal d’élevage : focus sur les acteurs neurobiologiques

Menant O., Destrez A., Deiss V., Boissy A., Delagrange P., Calendreau L., Chaillou E.

Publié en 2016

La question des émotions des animaux d’élevage s’inscrit dans la volonté d’améliorer les conditions d’élevage en prenant en compte leur bien-être. La genèse des émotions repose sur la capacité cognitive des individus à percevoir, évaluer et réagir à leur environnement. …. Les structures cérébrales du réseau neuronal des émotions sont impliquées dans la perception et le traitement des informations de l’environnement, et/ou dans l’expression des réponses émotionnelles. … . En perspective, il est maintenant nécessaire d’étudier l’impact de l’expérience précoce sur le développement du réseau neuronal des émotions et de mieux comprendre la part de l’évaluation cognitive dans la genèse des émotions.

Types de document : Revue scientifique / Synthèse

Catégories d'animaux : Bovins, Caprins, Équins, Ovins, Volailles

Mots-clés : Anxiété, Conscience, Intégration cérébrale, Métacognition, Neurogénèse, Stress

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Douleurs animales. 1. Les mécanismes

Paulmier V., Faure M., Durand D., Boissy A., Cognié J., Eschalier A., Terlouw C.

Publié en 2015

L’objectif de cet article est de synthétiser dans un seul document les connaissances acquises au cours des dernières années concernant les mécanismes d’apparition et de modulation de la douleur chez l’animal. Cette revue est constituée de trois parties. La première décrit les différentes étapes d’élaboration, de transmission et d’intégration des messages nociceptifs impliqués dans l’apparition de la douleur (composantes sensorielle et émotionnelle). La deuxième décrit les différents types de modulation qui peuvent activer ou inhiber la transmission des messages nociceptifs. La troisième décrit les différents processus neurophysiologiques qui accompagnent la douleur et peuvent la moduler (inflammation, activation du système nerveux autonome et du système neuroendocrinien).

Types de document : Revue scientifique / Synthèse

Catégories d'animaux : Bovins, Caprins, Équins, Mammifères, Monogastriques, Ovins, Poissons, Porcins, Rongeurs, Ruminants, Volailles

Mots-clés : Adaptation de l'animal au milieu, Adaptation du milieu à l'animal, Animal-based measurement, Douleur, Expérimentation, Indicateur bien-être, Intégration cérébrale, Mutilations, Processus cognitif, Stress

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Douleurs animales. 2. Evaluation et traitement de la douleur chez les ruminants

Faure M., Paulmier V., De Boyer Des Roches A., Boissy A., Terlouw E.M.C., Guattéo R., Cognié J., Courteix C., Durand D., 2015

Publié en 2015

La mise en place d’outils performants et simples pour détecter la douleur et évaluer son intensité permettrait de répondre aux besoins des professionnels (éleveurs, vétérinaires, chercheurs…), de répondre aux interrogations de l’opinion publique envers les douleurs animales ainsi qu’aux exigences de la réglementation quant à l’utilisation des animaux à des fins scientifiques (cf. revue bibliographique de Coetzee 2013). Des études récentes ont déjà permis d’identifier des indicateurs comportementaux, zootechniques et physiologiques qui permettraient d’identifier la présence voire d’évaluer l’intensité d’une douleur (cf. revue bibliographique de Prunier et al 2013). Néanmoins, aucune approche intégrée utilisant conjointement l’ensemble de ces indicateurs n’a été développée à ce jour. De plus, certains indicateurs sont inutilisables en pratique courante, et la sensibilité (Se) et la spécificité (Sp) des différents indicateurs potentiels ne sont pas toujours optimales. Une opportunité serait de combiner les indicateurs afin d’augmenter leur valeur informative. A travers cette synthèse, nous souhaitons montrer i) que l’évaluation du type et du niveau de douleur est indispensable à une prise en charge optimale de la douleur et ii) qu’une évaluation reposant sur une approche multiparamétrique est la plus adaptée à notre objectif.

Types de document : Revue scientifique / Synthèse

Catégories d'animaux : Bovins, Caprins, Ovins, Ruminants

Mots-clés : Adaptation de l'animal au milieu, Adaptation du milieu à l'animal, Animal-based measurement, Douleur, Expérimentation, Indicateur bien-être, Intégration cérébrale, Mutilations, Processus cognitif, Stress

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Régulation des émotions chez l’animal de rente : focus sur les acteurs neurobiologiques

Menant O., Destrez A., Deiss V., Boissy A., Delagrange P., Calandreau L., Chaillou E.

Publié en 2016

Afin d’objectiver l’évaluation des émotions chez les animaux d’élevage, le réseau Agri-Bien-Être Animal (groupe interdisciplinaire créé par l’INRA en 1998, www6.inra.fr/agri_bien_etre_animal) a proposé des stratégies expérimentales fondées sur la théorie de l’évaluation issue des théories cognitives proposées en psychologie humaine (Boissy et al 2007, encadré 1). Selon ce cadre conceptuel, les émotions sont générées par l’évaluation cognitive d’une situation à laquelle l’animal est confronté. Bien que la caractérisation de ces situations soit complexe (Forkman et al 2007), l’animal l’évaluerait selon des critères élémentaires de pertinence (soudaineté, nouveauté…), d’implication (prévisibilité…), de correspondance aux attentes et selon ses propres capacités d’adaptation (contrôlabilité de la situation). À l’issue de cette phase d’évaluation, l’émotion ressentie par l’animal se traduit par l’expression émotionnelle. C’est cette dernière qui peut être évaluée par la mesure objective des réponses émotionnelles comportementales et physiologiques (encadré 2). En appliquant ce cadre conceptuel aux recherches en neurobiologie des émotions, la représentation du circuit neuronal des émotions peut s’articuler autour des structures impliquées dans la perception de l’environnement, des structures impliquées dans le traitement de l’information et des structures impliquées dans l’expression des réponses émotionnelles (figure 1). D’un point de vue expérimental, ce cadre théorique impose de caractériser et standardiser la situation susceptible de déclencher des émotions, de caractériser les réponses émotionnelles exprimées par les individus, en relation avec les acteurs neurobiologiques étudiés.

Types de document : Revue scientifique / Synthèse

Catégories d'animaux : Bovins, Caprins, Équins, Monogastriques, Ovins, Porcins, Ruminants, Volailles

Mots-clés : Anxiété, Expérimentation, Intégration cérébrale, Mémoire, Neurogénèse, Peur, Stress

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Assessment of positive emotions in animals to improve their welfare

Boissy A., Manteuffel G., Jensen M.B., Moe R.O., Spruijt B., Keeling L., Winckler C., Forkman B., Dimitrov I., Langbein J., Bakken M., Veissier I., Aubert A.

Publié en 2007

Il est maintenant largement admis que le bien-être social n’est pas simplement l’absence d’expériences négatives, mais plutôt la présence d’expériences positives telles que le plaisir. Cependant, la recherche scientifique sur les émotions positives a longtemps été négligée. Ce document aborde deux questions principales: premièrement, il passe en revue l’état actuel des connaissances scientifiques qui soutiennent l’existence d’états affectifs positifs chez les animaux et, deuxièmement, il suggère des applications possibles de ces connaissances susceptibles d’améliorer la qualité de vie dans des conditions de gestion animale. Dans la première partie de l’article, nous examinons les avancées récentes en psychologie et en neurosciences afin de fournir des cadres pragmatiques basés sur des processus cognitifs (tels que l’anticipation positive, le contraste et la contrôlabilité) pour des investigations ultérieures sur les émotions positives chez les animaux. Ensuite, les bases neurobiologiques des émotions positives sont mises en évidence afin d’identifier les expressions comportementales et physiologiques d’expériences positives chez les animaux. La surveillance du système nerveux autonome (via la fréquence cardiaque et sa variabilité) et du système immunitaire pourrait offrir des outils pertinents pour mieux évaluer les états émotionnels chez les animaux, en complément des mesures corticosurrénales classiques. Dans la deuxième partie du document, des stratégies utiles pour améliorer les expériences positives (telles que l’enrichissement physique, social et cognitif ou la sélection génétique putative) sont décrites. Ensuite, cet article met l’accent sur les applications pratiques permettant d’évaluer et de promouvoir les émotions positives susceptibles de contribuer à améliorer la qualité de vie des animaux. Le jeu, les comportements d’affiliation et certaines vocalisations semblent être les indicateurs les plus prometteurs pour évaluer les expériences positives chez les animaux de laboratoire et de ferme dans des conditions commerciales.

Types de document : Revue scientifique / Synthèse

Mots-clés : Animal-based measurement, Anxiété, Apprentissage, Douleur, Enrichissement, Indicateur bien-être, Intégration cérébrale, Peur, Processus cognitif, Stress

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A critical review of fear tests used on cattle, pigs, sheep, poultry and horses

Forkman B., Boissy A., Meunier-Salaün M-C., Canali E., Jones R.B.

Publié en 2007

La peur est sans doute l’émotion la plus souvent étudiée chez les animaux domestiques. Dans cette synthèse, nous essayons d’établir le niveau de répétabilité et de validité trouvé pour les tests de peur utilisés sur les bovins, les porcs, les ovins et les caprins, la volaille et les chevaux. Nous concentrons notre examen sur les trois types les plus courants de tests de peur: le test d’arène (champ ouvert), le test d’objet novateur et le test de contrainte. Pour certains tests, par exemple immobilité tonique chez les volailles, il existe une bonne littérature sur les facteurs qui affectent les résultats du test, sa validité et sa dépendance par rapport à l’âge. Cependant, il existe relativement peu de ces tests bien définis et validés et ce qui manque particulièrement à la plupart des tests, c’est l’information sur la robustesse, c’est-à-dire quels aspects peuvent être modifiés sans affecter la validité des tests. L’absence relative de tests standardisés entrave le développement de l’éthologie appliquée en tant que science.

Types de document : Revue scientifique / Synthèse

Catégories d'animaux : Bovins, Caprins, Équins, Monogastriques, Ovins, Porcins, Ruminants, Volailles

Mots-clés : Adaptation de l'animal au milieu, Animal-based measurement, Anxiété, Expérimentation, Indicateur bien-être, Mémoire, Peur, Processus cognitif, Stress, Vocalisation

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